Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : histoire le déserteur

Et pourtant dans le monde ...

 

On nous dira qu'on a tort de chanter
La fraternité et la liberté,

Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent...

 

Quand la terre était plate.. C'était quand même le bon temps quand la terre était plate, d'abord, on n'avait pas la moitié du monde qui marchait à l'envers... Depuis qu'elle est ronde, on a l'impression que tout le monde marche à l'envers... On devrait avoir compris que cette boule n'est pas un réservoir inépuisable, qu'un jour ou l'autre, la disparition d'espèces animales ou végétales finira par faire des trous dans la nature, que les puits de pétrole ne sont pas des robinets éternels, que les baleines et les éléphants... oui bon, les baleines et les éléphants par chez nous, on en voit rarement, moi personnellement, je n'en ai pas croisé souvent, mon chat non plus, il s'en fout un peu, des baleines, il n'est pas une espèce en péril, sauf en cas de pénurie de croquettes. Même la pénurie de souris, il s'en tape... C'est du moins ce qu'il prétend, parce qu'on n'en a jamais vu plus de la queue d'une en 4 ans.

Les souris, c'est une distraction quand d'aventure l'une passe par ici, mais il n'a pas compris que ça peut se manger.. Et puis s'il devait compter sur les souris pour se nourrir, il serait mort de faim depuis longtemps, une seule en quatre ans, et encore pas bien grosse, c'est peut-être une espèce en voie de disparition? Tiens, je sens qu'on va lancer une pétition: « Sauvons et protégeons les souris » c'est de première importance. (La preuve, tous les labos du monde en font leurs assistants indispensables, pas comme les baleines ou les éléphants qui n'ont aucune utilité pour les expériences de labos, il faut le dire)

Il y a une autre bestiole dont on ferait bien de surveiller la démographie, l'abeille, et vous savez quoi ? Voilà que les abeilles d'Ile de France viennent se réfugier dans Paris, pour y faire leur miel, très bon, because les alentours sont dégueulassés de pesticides et autres saloperies chimico agricoles. Récemment « I take the A train » to go vers le Sax d'Achères, le lieu est bien fréquenté, on y trouve parfois une vraie chanteuse de jazz, je n'y ai pas vu une seule abeille, pourtant le programme était alléchant...

On a donc ajouté un codicille à nos tracts « Sauvons et protégeons les souris et les abeilles, et les vraies chanteuses de jazz! »

Et puis on est allé écouter les infos, parce qu'en Egypte ça bouge et ça dégage, et Shamanou est toujours attentif à ce qui se passe en Egypte. A cause de Bastet, une copine à lui d'une vie antérieure. Du temps où la terre était plate justement !

Quand la terre était plate, on pouvait se débarrasser de ses ordures en tous genres en les balançant dans le premier ruisseau venu, lequel allait livrer le déchet dans une rivière, qui l'acheminait vers un fleuve, qui transportait le tout dans les océans, et les vagues poussaient tout ça vers le bout du monde, au bord du plat, en somme, et zou, ça tombait dans un trou sans fond, bon débarras ! C'est le cycle de l'eau !

Mais depuis que la terre est ronde, le cycle de l'eau est devenu circulaire, donc ce qu'on pousse over the sea, ça s'en va, mais ça revient tôt ou tard. Pas de porte de sortie sur la boule, ce qu'on va enfouir dans les profondeurs de l'océan, ou dans les sables africains, un jour ou l'autre ça reviendra.

- C'est comme le matou, ronronne Shamanou .. 

- Hein ? Quel matou ??  

- Celui de Steve Waring, eh banane ..

( Ce chat est parfois d'une insolence narquoise un peu désobligeante)

Thompson, le vieux fermier, a beaucoup d'ennuis.
Il n'arrive pas à se débarrasser de son vieux gros chat gris.
Pour mettre à la porte son chat, il a tenté n'importe quoi.
Il l'a même posté au Canada et lui a dit "Tu resteras là!"


Mais le matou revient le jour suivant, Le matou revient, il est toujours vivant. (etc)

Voilà, le matou revient, comme un boomerang monégasque et comme les pollutions escamotées provisoirement sous le tapis. Et les abeilles ? Les abeilles font ce qu'elles peuvent, butinage et pollinisation des roses, des violettes et des épinards, d'où l'équation sans inconnue :

Pesticides+Fongicides+ Insecticides = Mort des Abeille+Pénurie d'Epinards.

C'est dire si c'est grave ! (Extrapolez vous-même la parabole à l'ensemble des végétaux)

Et examinez la situation future -proche- des consommateurs de végétaux.

Voilà pourquoi les éléphants, grands végétariens devant l'Eternel vont pâtir de la disparition des abeilles et des épinards. Si ça se trouve, j'y pense, c'est grâce aux souris qui passent de temps en  temps dans les environs du 18 éme qu'il n'y a pas d'éléphant dans le coin, paraît que l'éléphant tient ses distances quand il y a souris sous roche … mais ceci est une autre histoire.

Comme il est peu probable que la terre redevienne plate, que l'éléphant est aussi irréfutable que la souris est indispensable au chat de gouttière et à l'ordinateur, unissons nos fluides, buvons un coup pour la route, et chantons en choeur, ou en canon, en groupe en ligue en procession,

A Amsterdam, les fourmis les hippopotames,

Sont embrassés dans un baiser plutôt osé, à Amsterdam

car l'avenir sera métissé ou ne sera pas. (Mais pour l'hippopotamo-fourmi, ça va prendre un peu de temps, quoi que... du côté de Tchernobyl, il se dit qu'il y a de ces drôleries zoologiques à faire rêver Frankenstein..)

Malgré tout, il y a toujours une p'tite chanson qui passe par ci par là, clopin-clopant,

 

On nous dira qu'on a tort de chanter
La fraternité et la liberté,
Que tout cela ne sert à rien,
Que ce n'est pas encore pour demain
Et pourtant dans le monde Les enfants nous répondent...

 

C'est l'histoire d'une goutte
Incitant d'autres gouttes
Doucement coûte que coûte à déborder
Une goutte c'est de l'eau
De l'eau en prison
J'ai pas envie d'être une goutte mouton.

Nous sommes tous une goutte d'eau, mais ensemble, ça peut faire un raz de marée


Et pourtant dans le monde...
on n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle.

Norbert Gabriel

 

(avec la participation gracieuse de Steve Waring, Guy Béart, Georges Moustaki et Nicole Rieu)

 

et ici, la vraie chanteuse de jazz

http://www.dailymotion.com/video/x7ramp_elisabeth-caumont...





Lire la suite

En Mai, chantons gai ?

 

Chanter en Mai .....  Ô gué vive la rose, et le   lilas ??

Chanter, mais-mais-mais quoi ?

 

On nous dira qu'on a tort de chanter
La fraternité et la liberté,
Que tout cela ne sert à rien,
Que ce n'est pas encore pour demain
Et pourtant dans le monde
D’autres voix nous répondent
Et pourtant dans le monde...

 

(on peut aussi chanter Bon Anniversaire, à Georges Moustaki, le 3 Mai...)

 

Parmi les chansons d’hier et d’aujourd’hui, cueillons quelques pétales pour un florilège de saison. Tout dépend de quelle saison ... Disons en Mai, je fais la saison qu’il me plait, et les souvenirs reviennent comme dans une chanson populaire.

 

Au printemps de quoi riais-tu ?
Jeune homme bleu de l'innocence
Tout a couleur de l'espérance
Que l'on se batte dans la rue
Ou qu'on y danse
Au printemps de quoi riais-tu ?
(JF)

 

Oui, tiens, on a envie de rire, au printemps, de rire et de chanter, de bouger et de se secouer les idées avec un bon gros remue-méninges, de printemps, évidemment.

A quoi sert une chanson si elle est désarmée ?  à faire un tube et qui balance, pour faire le monde danser quand travailler c’est trop dûr ? On peut danser sur un volcan, lucide ou inconscient ...  Enragé ou engagé dans une spirale infernale, les chansons d’hier sont parfois d’une actualité cruelle :

 

Pour faire marcher le monde
Hier on t'exploitait
Aujourd'hui on te jette
Ça s'appelle le progrès

Tu n'es pas responsable
De cette apocalypse
On est seulement coupables

D'avoir été aveugles (FB)

Ils n'ont jamais autant de cœur
Quand il leur faut beaucoup d'électeurs
Quand le jour J sera passé
Finis les serments, finis les baisers
Finies les bonnes résolutions
On r'deviendra tous des pauv' cons
(FB)

 

Oh là, mais où ai-je entendu ça ? C’est un prophète visionnaire, ce François Béranger !

 

L'état comprime et la loi triche
L'impôt saigne le malheureux
Nul devoir ne s'impose au riche
Le droit du pauvre est un mot creux
(FB)

 

À choisir, je rends mes angoisses
Aux capitalistes et leur bonne foi
Avec leur minerve, ce qui les excuse
De ne pas pouvoir tourner la tête, aïe !
Du côté des petits
De ceux qui tous les jours en chient
Qui regardent béatement
Un Seillière bronzé sur leur petit écran
Et qui, bien que catho,
N'ouvre pas si souvent
Son p'tit porte-monnaie... money
(LV)

 

On surveille les profs,
Et les jeunes, on les fouille
Le pouvoir a la trouille,
Chaque fois qu'il entend :
Pas besoin de Marx ou de Jésus
Pour changer le ciel de notre Histoire,
Contre la violence du pouvoir
Nous avons les forces de la rue !
(HP)

 

Quelques bateaux d'esclaves pour balayer les rues
Ils se ressemblent tous avec leur passe-montagne
Ils ont froid à la peau et encore plus au cœur
Là-bas c'est la famine et ici la misère
Et comme il faut parfois manger et puis dormir
Dans les foyers taudis on vit dans le sordide.
(FB)


Est-ce qu'on peut sans déchoir
Faire une chanson d'une histoire
A rendre fou ?
Faut-il chanter ou taire ?
Faut-il s'en foutre ou crier
Avec les loups ?  (FB)

 

Et j’ai vu ce matin
Des hommes comme les autres
Enfermer le chagrin d’un enfant
Dans un vieil autobus
Et j’ai vu ce matin
Des uniformes bleus
Emporter un vieillard chancelant
Dans un vieil autobus

Ne te retourne pas, marche...(LV)

 

Mais p't-être qu'un jour le Crucifié
Lâchera ses clous et ses épines
Sa rédemption et tout le paquet
Et viendra gueuler dans nos ruines :
Y en a marre... y en a marre... !
(LF)

 

Et si tout finit par des chansons, l’Apocalypse sera dansante, c’est déjà ça. Avec une StarApocalypse, pour ne rien laisser perdre... Ou bien une JavApocalypse ?  Le monde chavire, crise de foi, la finance est aux abois, on ne croît plus aux actions, à peine aux obligations, on ne fait plus crédit aux gourous de Wall Street, et pas non plus à ceux qu’on lorgnait naguère, avec un sourire ambigü « votre argent m’intéresse », tout fout l’camp.

Mais le plus terrible ravage
Fut dans l'monde des banquiers
Où la grande java sauvage
Fit des victimes par milliers
"Un, deux, trois, quatre
Un, deux, trois, quatre"
Hurlaient New York et Chicago
L'or se vendit au prix du plâtre
Et le cigare au prix du mégot
(CT)

 

Quant aux Rolex, on sait pas.  Mais pour les parachutes, la mode est à la dorure, pas pour tout le monde, si t’habites sur un trottoir, un parachute, c’est pas  le plus important. Un parapluie, à la rigueur... J’en avais un, volé sans doute, le matin même à un ami... Un p’tit coin d’parapluie, un p’tit coin d’paradis... (avec Vanessa ? pourquoi pas ?)  Chanter....

Chanter
Ce n'est pas ce qu'on vous proclame
Chanter
Il faut s'y jeter à tue-tête
A bras le cœur à fendre l'âme
Avec un seul point au programme
Celui de n'être sûr de rien
Chanter
Comme on dirait je t'aime
Chanter
En allant au bout de soi-même
Chanter comme on lance un sésame
Face au public qui vous acclame
D'avoir le monde dans ses mains  (
JF)

 

Mais, mais, Mai ...

Ces temps-ci je l'avoue j'ai la gorge un peu âcre
Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre
Mais chaque jour qui vient embellira mon cri (
CN)

 

Gracias a la vida, merci l'existence
Pour chaque musique, pour chaque poème
Pour le chant des peuples qui brisent leurs chaînes
Pour le chant d'un seul qui brise le silence
Et devient pour tous un chant de délivrance
Gracias a la vida, merci l'existence
(HP)

 

Parce qu’avec un peu de soleil dans la tête, on peut se dire qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne nouvelle.

 

Norbert Gabriel

 

NB : toutes ces chansons, sauf celles de Louis Ville ont plus de 30 ans.

 

Avec l’amicale complicité ( tacite) de Georges Moustaki, Jean Ferrat, François Béranger, Louis Ville, Herbert Pagani, Léo Ferré, Georges Brassens, Claude Nougaro, Zachary Richard..

Et aussi un site des plus complets en matière de textes-chansons : http://fr.lyrics-copy.com

Lire la suite

28/04/2009 | Lien permanent

De la relativité restreinte de la notoriété

 

Y'en a qui disent que les patates
C'est très bon avec les tomates
Les haricots farcis
C'est bon avec les salsifis
Moi qui fais pas d'démonstration,
Je m'écrie quand vient la saison


Ah ! les p'tits pois, les p'tits pois, les p'tits pois
C'est un légume bien tendre
Ah ! les p'tits pois, les p'tits pois, les p'tits pois
Ça n'se mange pas avec les doigts.

 

Flash-back: Il y a quelques années, une revue web culturelle a eu très vite une notoriété certaine. Néanmoins, après 6 ou 7 ans, le constat de son efficacité réelle a été plutôt déprimant.. D'où les p'tits pois... Pas ceux de Dranem, ceux de Pipiou... Explication de texte.

 

Pipiou.jpgAvant que la publicité de marque soit autorisée à la télévision française en 1968, seules les publicités collectives avaient le droit de cité.
Ainsi, en 1966, des producteurs de petits pois se sont offert une page de réclame avec Pi-piou, un petit oiseau qui disait : « On a toujours besoin de petits pois chez soi ». Les petits pois tombèrent dans le PAF, message reçu, le peuple enthousiaste fit l'achat de boites de petits pois, qu'on garda chez soi, au cas où un besoin urgent se ferait impératif. Le besoin fut discret, car la vente des boites de petits pois fit un bond bref, puis retomba aussi sec à son étiage étique. Le message avait oublié de préciser qu'il fallait ouvrir la boite et manger les petits pois. Ce qui aurait pu avoir comme effet collatéral de relancer la vente des ouvre-boites, peut-être aussi des lardons, mais ceci est une autre histoire

 

Revenons à nos moutons et à la notoriété. Cette page de pub montre qu'une très forte notoriété ne garantit pas une efficacité pour les résultats.

 

Trompettes.jpgCe fut le cas pour cette revue web, ça l'est pour d'autres. Avec la nouvelle tendance très lourde pour ce qui concerne le web, d'abord c'est gratuit, ensuite on peut se lâcher, souvent en tout anonymat. Une bonne part des réseaux dits sociaux ont pour lien la philosophie du hater, une sorte de tête d'haineux qui se répand en détestations cordiales. C'est la loi du genre. Si VoiciGala titre en gros « Machin Truc est gentil » ça ne fera pas un gros buzz. Mais si on titre « Machine Chose est une dévergondée qu'a pas d'culotte» jackpot assuré. Et globalement, quand il est question d'esprit, vaut mieux qu'il soit mauvais pour faire sonner les trompettes de la renommée, ça buzze, ça fuse, ça diffuse de l'aigreur, du revanchard vachard, avec cibles bien désignées. Il en faut, il y en a, des têtes de turcs à dézinguer, des fausse valeurs à rabaisser, mais faut pas en abuser non plus, l'excès de bile gâche le teint... L'abus de confiture aussi d'ailleurs...

La morale de cette histoire, larirette larirette, c'est qu'un média web qui professe une pédagogie de l'enthousiasme et souvent perçu comme le camp retranché de quelques ravis de la crêche.

On peut se souvenir que Chorus avait une forte notoriété, ça n'a pas assuré sa survie. L'expérience récente de Chanson rebelle est cruelle, mais l'air du temps, c'est que la chanson, c'est de l'air qui court les rues, longtemps après que le poète a disparu, sa chanson court dans les rues, à l'air libre, et l'air c'est gratuit. Pour le moment. Puisqu'un éminent helvète trouve qu'il est anormal que l'eau soit gratuite (taxer la pluie?) on va bien finir par arriver à une taxe sur l'air potable*...

 

Bugs Bunny.jpgEt la chanson dans tout ça ?  A se demander si le monde a encore besoin de chansons faites à la main, puisque des robots sont en train de nous mitonner du 100% artificiel en faisant de la synthèse de tout ce qui a eu du succès. On touille le tout, on en sort une louche de 3 mn, et au suivant... Et on en fera la pub par tweeter en 140 signes, sans s'esquinter les yeux à lire des chroniques de 1500 signes.

 A part ça? Il n'y aurait pas de pénurie en vue pour la carotte, le navet ou le p'tit pois, d'ailleurs on n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle, puisque les OGM remédieraient aux pénuries annoncées...

Non, j'déconne …

 

 Norbert Gabriel

 

Loth et ses filles.jpgPS : dans le genre grosse notoriété, j'aurais pu citer la Bible, dont la majorité des « connaisseurs » ne connaissent que des fragments qu'on leur a prémâchés. Les étatsuniens ont tous une Bible à la maison, mais la plupart en sont restés à la première étape de la pub « p'tits pois », ils ne l'ont jamais ouverte. En un sens ça vaut mieux, parce que parfois, la Bible à la lettre, c'est pas à mettre sous tous les yeux... Les filles de Loth qui couchent avec leur père après l'avoir soûlé, c'est limite sur le plan éducation et vie de famille…

(Genèse 19, 30-38)

Si vous avez raté le début, Loth a quitté Sodome parce que c'était une ville de dévergondés.. No comment pour la suite. Néanmoins c'est de ces incestes que sont nées deux grandes lignées bibliques.

Pour ne pas terminer sur ces propos un chouïa malengroins z'et hérétiques, voici la chanson in extenso par son auteur Dranem, en 1901, quand la chanson de parole savait trouver les mots justes pour parler des choses de la vie

 


 *La taxe sur l'air potable, c'est une proposition de PDG des Etats Unis d'Europe dans Mégalopolis, d'Herbert Pagani. (1972)

Le dessin des trompettes de la renommée est de Pierre Maguelon, dit "Petit-Bobo" un des copains d'abord...

 

Et pour ce qui de l'état des lieux dans pas mal de débats, discussions, forums et autre agoras..

 

com ecoute.jpg

 

Lire la suite

Le spirituel selon Shamanou

 

et pour quelques notes de guitare de plus...
 

Certains courent après la vie
Moi la vie me court après
Les gens courent comme des fourmis,
Moi j'les regarde s'agiter


On ne m'a pas mis sur terre
Pour me tuer à travailler
Mais pour vivre à ma manière
Et goûter à la liberté

Et rêver, et sourire, Et bâiller, et dormir.

 J'ai fait mon paradis sur la terre
Car la paix règne au fond de mon coeur
Et vraiment si c'était à refaire
Je saurais pour garder mon bonheur, et rêver, et sourire ,

Et bâiller, et dormir.

 

Voilà ce que c'est de chanter du soir au matin et du matin au soir, comme un pinson guilleret, et d'écouter des albums de chanson, toute la maison en est imprégnée et quand il y a discussion et débat, même mon chat me répond en chanson. Et parfois en chanson de 1953-54, alors qu'il a 4 ans et demi, il a dû être chat de troubadour dans une vie antérieure. Chez Brassens, peut-être... Je venais de lui dire, gentiment, qu'il aurait pu faire un effort et ranger au moins la boule de papier qu'il avait réduite en charpie (je lui ai mis un but, il a pas apprécié) et il m'a répondu avec la chanson ci dessus. En s'éloignant de l'aspirateur que je passais dans le salon pour ramasser les morceaux. Ça m'a cloué le bec ! Mais je lui ai donné rendez-vous pour en discuter après les travaux ménagers.

Il y eût un soir, il y eût un matin, et Dieu vit que cela était bon. Et pour que ce soit meilleur, il a créé le chat. (les dits de Shamanou)

Car au temps de la Genèse quand Dieu a créé le paradis, il y a mis le chat, animal parfait comme chacun sait, et puis dans un moment d'égarement Dieu a créé le bipède humanoïde, et les ennuis ont commencé. Mais ceci est une autre histoire... Les chats ne s'en sont pas trop mal tirés, pas obligés de gagner leur pitance à la sueur de leur front, juste invités à chasser les souris, ce qui joint l'utile à l'agréable. Surtout pour le chat. En principe. La souris peut ne pas être du même avis. Pas par esprit de contradiction, juste par esprit de conservation. Et non de conversation, c'est un débat, dont nous ferons état un autre jour. A la mi-Août par exemple.

Mais pour la conversation, dont il est question plus haut, avec Shamanou, on a donc tchaté, c'est la version moderne de la tchatche, avec ou sans chat, et même parfois sans personne de réel, rien que des tchatcheurs virtuels qui tchatent sur le web, ou dans le web, c'est une sorte de tamtam interstellaire, pour converser avec des inconnus qu'on ne sait même pas qui c'est vu qu'ils ont un pseudo, on ne sait même pas où ils sont, vu que le mot que je tape sur le clavier arrive plus vite en Ouzbekistan septentrional que chez la voisine de palier à qui je pourrais demander quelque chose pour tchater entre voisins. Des nouvelles de son chat par exemple. Heureusement que c'est un mâle, sinon on pourrait vite s'éparpiller dans le grivois limite inconvenant.

Le chat de la voisine ayant eu les honneurs d'une chanson, dont j'ai évoqué la pertinence, la chanson, pas le chat, a suscité des jalousies de la part de Shamanou qui a pris ça au premier degré.

Il joue volontiers les intellos, mais il est parfois très premier degré surtout au niveau de la croquette nourricière et de l'ego félin. Et c'est sans doute pour ça qu'il est venu me ronronner à l'oreille gauche (celle du coeur) « Dessine-moi une chanson » Intello-chat oui, aristo-chat non, métissé gouttière-auvergnat, émigré à Paris, et quasi végétarien! On a ses valeurs et ses bases anarcho-libertaires, voire anarchat-libertaires.

Voilà comment c'est arrivé. Il y eût un soir, il y eût un matin, et ... la quête du spirituel.

Dans l'incessante poursuite des chimères et utopies dont je nourris mon ordinaire depuis un certain temps, et un temps certain, il y a l'ambition modeste mais assidue d'apporter un atome de spirituel dans les marasmes économiques du quotidien, celui chanté par Léo Ferré dans « la vie d'artiste » quand les fins de mois ponctuent 7 fois par semaine le cours inexorable des jours. Et des nuits aussi.

Et pour extraire la minuscule et journalière pépite de spirituel, je suis un adepte résolu d'un moment de méditation et d'introspection mystique horizontale afin de transcender et optimiser la circulation des idées .. En langage courant usuel, c'est la cérémonie de la sieste.

Et dans ces exercices spirituels, il est bon d'avoir un maître, un expert, un professionnel émérite de la chose, un artiste dont l'excellence des avis et de l'exemple est la meilleure garantie pour approfondir avec profit cet art de l'auto analyse méditative.

Mon gourou personnel est très ponctuel, comme un coucou suisse, chaque jour à 14h, tel la statue du commandeur, il s'installe sur la couette, côté mur, et j'obtempère à son regard impératif, « couché, là, couché! » je m'installe à côté de lui et on discute.

Au passage, je note que je dois être le seul humain au monde qui obéit quand son chat lui dit « couché! »

Donc on discute, et en bon chat-nalyste , je parle, il écoute. Comme je raconte parfois des histoires à dormir debout, couché, ou roulé en boule, on finit par ronronner de concert. Un peu comme les « AUMMM » tibétain, mais en version ronflette. Et c'est là qu'il m'est venu une idée, un peu farfelue, mais pas inintéressante. Quand Shamanou m'a ronronné à l'oreille -gauche- « Dessine-moi une chanson! » ... Ça c'est sûrement parce que je lui ai donné à lire l'histoire du mouton qui avait dit à un pilote « dessine-moi un navion » ou quelque chose du genre. La question était intéressante, certes, mais dessiner une chanson, quelle idée saugrenue … Quoi que …

Il n'est pas si bête que ça  Shamanou, ce n'est pas n'importe quel chat, d'accord,  c'est un intellectuel, en tout cas il fait tout pour en avoir l'air. Cette photo en témoigne :

 

shamanou lit.jpg

 

Et il a bon goût, « Les balades en jazz » d'Alain Gerber est un excellent livre, très belle écriture, pour des promenades jazz et de belles rencontres (on y rencontre Henri Crolla)

La musique, la chanson, c'est un voyage. Un de mes premiers souvenirs, et même deux premiers, c'était « Ma cabane au Canada, » et «Une chanson douce » - le loup la biche et le chevalier- ah, la chanson douce ... c'était tout le monde des fées, des elfes, des farfadets, des lutins et korrigans, les sylphes, vouivres et trolls de tout acabit, et des bergères qui deviennent princesses, ou des bergers qui deviennent chevaliers..

Ma cabane au Canada, j'avais une autre raison d'y être attaché, la chanson est née au moment où mon oncle François venait d'émigrer au Québec, et ça me rassurait de savoir qu'il y avait une cabane qui l'attendait, lui le trappeur aventureux, chercheur d'or intrépide, chasseur d'ours, d'orignal, de daim ou de caribou, entre la baie James et le Klondique, vers Natashquan ou Chicoutimi. Je ne dois pas être le seul à avoir rêvé de la cabane au Canada, à la suite de l'oncle François, Nelly, Jean-Claude, Véronique, Muriel, puis Christiane, Armand, Lisette, Paul, cousines-cousins, et ascendants-descendants ont rejoint les rives du St Laurent, et de temps en temps, les voilà en visite dans leur vieux pays de France.

C'est précisément avec Nelly et Véronique que j'ai pu satisfaire à la demande de Shamanou:

« Dessine-moi une chanson ... s'il vous plait .. »

(J'ai toujours l'air de me perdre en digressions erratiques, mais pas tant que ça, la preuve, je retombe toujours sur mes pattes, c'est mon côté chat) Donc dessinons une chanson.

Dans nos explorations de la French Way of parisian life, (le folkore parisien, quoi !) nous sommes allés assister à une soirée de swing manouche, où nous avons découvert un authentique enfant prodige de la guitare. Pas un de ces hyper speedés de la 6 cordes qui font des concours de virtuosité façon sprint guitaristique pour jeux olympiques, ceux dont Sarane Ferret disait en 1944-45, «  C'est bien toutes ces notes, mais on n'a pas le temps de voir le paysage » et depuis quelques mois, j'en avais ras le médiator du swing mitraillette boosté aux amphétamines. J'en avais plus qu'assez des concerts TGV alors que je rêve d'une verdine nonchalante allant au pas des chevaux vers les horizons de nuages qu'on n'atteint jamais. Et heureusement d'ailleurs. C'est comme un chercheur d'or, quand il a trouvé, son Eldorado, il a perdu son rêve … Et ça … Je ne connais rien de plus triste que perdre ses rêves.

Ce jeune homme musicien Antoine Boyer, 14 ans, apporte à la musique ces suppléments d'âme qui transportent les spectateurs dans des paradis mélodiques rares, raffinés, et grâce à Sébastien Boyer, son père, il nous offre des compositions peu connues, de Francis-Alfred Moerman, de Sarane Ferret, de Yorgi Loeffler, quelques uns de ces poètes de la musique dont la discrétion a un peu occulté les talents de musiciens élégants, frères de musique de Django, qu'ils n'ont jamais copié, pour tracer leur propre sentier harmonique comme le fit Henri Crolla, ne pas copier, ne pas imiter, mais chercher un autre chemin. L'important, ce n'est pas le bout de la route, c'est la route.

Grâce à Antoine et Sébastien Boyer, vous pourrez écouter l'exceptionnel talent de ceux qui font chanter la guitare, en lui faisant l'amour, et non en la violant, chacun son approche de la musique. Ceux qui dessinent ces paysages musicaux de rêve, sensibles, subtils, et des chansons à faire danser les anges, je crois que Paganini disait des choses comme ça. C'est cette chanson là que j'ai dessinée, enfin dessinée, disons transmise, celle d'Antoine et Sébastien d'Esmeraldjazz.

La musique , le mieux c'est de l'écouter, au lieu d'en parler, c'est ici que ça s'écoute:

http://www.myspace.com/esmeraldjazzandfriends

et en particulier Super Carburant (F.A. Moerman)

autres infos

http://www.esmeraldjazz.com/extraits.html

Le nouvel album d'Esmeraldjazz 'Leské' vient de sortir, c'est une merveille.

Prochainement, une création proposée par Antoine et Sébastien Boyer, un projet original, que j'aurai le bonheur de vous raconter dès les premiers jours du printemps, ce qui confirme qu'on n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle. Ou deux.

Norbert Gabriel

 Merci à Eddie Constantine pour son intro musicale, et aux cousines du Québec, Nelly et sa dynastie grâce à qui ce fut Esmeraldjazz vendredi, Lapin à Montmartre samedi, et Roissy dimanche à l'aube, pour dessiner un avion à mon mouton..

Et puisqu'il est question de chat de sieste et de guitare, cette image s'impose

 

sieste chat  guitare.png

 

Last, but not least, comme disait Ernest

Le chat est d'une honnêteté absolue : les êtres humains cachent, pour une raison ou une autre, leurs sentiments. Les chats non. (Hemingway)

 

Lire la suite

Il était une fois … un petit garçon qui aimait l'opéra

 

Jk Orestie  duo 1.JPGA fost odată ,

Era una vez,

Once upon a time,

Era une volta,

Był raz...

Il était une fois … un petit garçon qui aimait l'opéra. Ce sont des choses qui arrivent, rarement. Et à l'adolescence, quand les garçons se voient rock stars avec guitare Fender fluo pour épater les filles, il a déjà commencé un parcours qui va le mener à une carrière de baryton. L'histoire a commencé au Québec, mais quelques années plus tard, c'est en Roumanie qu'il s'expatrie... A fost odată, dit-on en roumain, il était une foi, un québécois à Bucarest... Comme on aurait pu dire quelques décennies plus tôt, era una vez, des lyonnais (un peu espagnols par Nelly) qui étaient partis au Québec, Nelly et Jean-Claude, Muriel, Véronique...

Once upon a time, Muriel qui mit au monde Jean-Kristof, on ne sait pas si le premier cri du bébé fut un contre-ut ou une adaptation de Lakmé « Sur la mère calmée, voici un beau bébé ... » mais le résultat est là, Jean-Kristof tient aujourd'hui des premiers rôles dans les opéras du répertoire …

Era une volta, dit-on en Italie, il était une fois une famille qui a tout fait pour encourager cette vocation atypique avec un périple qui commence à la Croix Rousse, haut lieu du folkore lyonnais, qui passe par Montréal et qui se poursuit … în anul 2006, să studieze în România, la Universitatea Națională de Muzică din București. En 2006 il a 20 ans, et vit en Roumanie, pour poursuivre ses études à l'Université Nationale de Musique de Bucarest, mais vous aviez compris, le roumain dans le texte, c'est presque moins compliqué que le québécois.

 

Un souvenir personnel, en 2008, première rencontre avec le jeune homme, j'ai entendu sa voix d'opéra, une voix de baryton, avec à l'époque un physique très juvénile, en décalage, mais un an ou deux après, c'est un athlète qui a mis son physique au diapason de sa voix. A 22 ans, il est prêt pour les rôles nécessitant une présence physique en harmonie avec sa présence vocale.

j kristof 082.jpgEt c'est un des aspects particuliers de sa carrière naissante, sa précocité le situe à un niveau à 24 ans qui lui laisse une très grande marge de progression si nécessaire. La voix est dépendante d'un muscle qui avec l'âge perd une partie de ses performances . La technique acquise permettra de prolonger la carrière, mais c'est comme Usain Bolt, né aussi en 1986, passé 30 ans, il aura de plus de mal à courir le 100 m en moins de 10 sec. Une carrière de chanteur lyrique, sauf accident dure plus longtemps.

 Aujourd'hui Jean-Kristof Bouton a 27 ans, et il enchaine les premiers rôles.

 Mais un chanteur, c'est toujours mieux quand on l'entend … suivez le lien qui donne le La...

 http://www.youtube.com/watch?v=k0NawVF5Dmw

le barbier 2.jpghttps://www.facebook.com/photo.php?v=603372086388029 (barbier de séville)

 

 https://www.facebook.com/photo.php?v=603367126388525

 Pour aller écouter Jean-Kristof Bouton à l'Opéra de Bucarest, c'est simple, de la colline de la Croix Rousse, mettez le cap à l'Est, laissez vous dériver d'un degré et demi vers le Sud, et vous êtes à l'opéra

C'est là -------------->opera bucarest.jpg

 

 

Ça vaut bien le voyage ...

 

et pour quelques images de plus, allez voir "les Indes Galantes"

indes glantes.jpgou bien "les Troyennes..."

les troyennes.jpg

 

 

 

Des Troyennes galantes aux Indes, et réciproquement, il y a de beaux voyages...

On n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle.

 

Norbert Gabriel

Lire la suite

Eloge du scorpion ….

 

Scorpions wallpaper2.jpgTu es la plus étrange des créatures, en somme,

Et s’il y a tant de misère sur terre
C’est grâce à toi, mon frère,

Si nous sommes écorchés jusqu’au sang,
Pressés comme la grappe pour donner notre vin,
Irai-je jusqu’à dire que c’est de ta faute, non,
Mais tu y es pour beaucoup, mon frère.

 

Yves Montand et Lavilliers, et surtout Nazim Hikmet, se sont penchés sur ce pauvre scorpion dont on médit sans cesse... comme quoi ce serait un affreux jojo jamais content, carrément méchant, genre à se nourrir de son propre venin pour être conforme à sa nature. C'est pas faux … et la nature est injuste. Elle fabrique des papillons fantasques, des gentils colibris, des gracieuses libellules et des scorpions. Un peu comme l'homme a créé les snipers. Le sniper, c'est un artiste du tir, un esthète. La cible, il s'en fout. Pourvu qu'il mette la balle au centre, que ce soit dans la tête d'un terroriste preneur d'otage, dans une courge ou dans le dos d'une femme qui est allée chercher de l'eau dans les ruines d'une ville en guerre, pourvu que ce soit à 300 ou 500 mètres, sinon c'est pas drôle, ça l'excite, ça justifie son art de tireur d'élite. C'est son métier, comme un jeu, il est payé pour ça, il fait son boulot. Le scorpion aussi, c'est sa nature, il produit du venin, il s'en sert. Qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ? Une histoire, qui est peut-être vraie, raconte qu'un scorpion doit traverser une rivière pour fuir un incendie. Mais il ne sait pas nager. Arrive un crapaud, le scorpion l'implore,

- Prends-moi sur ton dos

- Eh oh, y a pas marqué ballot, dit le crapaud, tu passes ton temps à piquer tout ce qui passe...

Le scorpion supplie, promet, et le crapaud, bon gars, l'embarque, et vogue sur l'onde. Et au milieu de la rivière, tchack! Le scorpion pique... Le crapaud à moitié mort a le temps de gargouiller avant de couler,

- Mais enfin, pourquoi ?

- Parce que c'est ma nature dit le scorpion, en coulant de concert.

C'est le résumé d'un conte africain. Rapporté par une sorte de rossignol griot, ou de rousserolle effarvatte, une voyageuse infatigable. Elle fait chaque année la migration d'Afrique à l'Aquitaine, de roseau en roseau, c'est une discrète, et a priori, elle se fout des scorpions et de leurs mauvais rousserlole.jpginstincts. Mais il n'est pas exclu qu'elle ait sous la plume quelques vers de Nazim Hiskmet,

Comme le scorpion, mon frère,
Tu es comme le scorpion
Dans une nuit d’épouvante.
Comme le moineau, mon frère,
Tu es comme le moineau,
Dans ses menues inquiétudes.

Quand on voyage, on glane de ci de là, des bouts de chansons, des bribes de musique, des échos... Tous ne sont pas des échos agréables, il y a des vents mauvais. Il y a déjà quelques décennies Camus avait déploré que « le réflexe remplace la réflexion, et la méchanceté remplace l'intelligence » on voit ça tous les jours dans les étranges lucarnes pour peu qu'on s'y égare. Ou sur des forums, au nom de la liberté d'expression, ça se défoule avec bile et venin, Et parfois la méchanceté se combine à l'intelligence, c'est le principe du scorpion en quelque sorte. Peut-être que ce pauvre petit scorpion n'a pas été aimé par sa maman quand il était petit, c'est triste. On ne selket 2.jpgguérit jamais de son enfance. Peut-être qu'il trouvera un peu de consolation en se souvenant que les Egyptiens l'ont associé à une belle fille, Serket, ou Selkis, laquelle a un bon fond, elle protège des effets néfastes du bestiau. Et puis, il paraît que le venin des scorpions est particulièrement efficace contre les autres arthropodes mais peu contre les humains. Souvent, les piqûres chez ces derniers ne produiront que des effets locaux, éphémères. On n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle.

 


Norbert Gabriel

colibri-circe-male-vol3.jpgPS ; mais pourquoi un éloge de cette bestiole assez peu fréquentable ? Sauf si on est un arthropode scorpiones heterometrus spinifer ejusdem farinae (en clair un zigoto du même acabit) parce que finalement, il est bon de savoir que ça existe, et que globalement, dans l'humanité ce n'est peut-être pas la majorité du genre. Il y a aussi les colibris...qui volent assez haut pour ne pas être dérangés par les scorpions. Comprend qui veut, comprend qui peut.

 

 et pour quelques notes de plus, Yves Montand, le premier à mettre en scène ce texte de Nazim Hikmet



 

 

 

 

 

Lire la suite

La petite juive...

 

Une chanson pour une petite fille assassinée parce qu'elle était juive

 Maurice Fanon http://www.dailymotion.com/video/x6ifuy_maurice-fanon-la-...

 

Dans ce monde borné de quel entre deux guerres
Où ceux qui font les lois les troussaient par derrière
Nous n'avions que cinq ans du pain sec au dessert
Pour cinq lettres de trop ou un pet de travers
On nous disait tu vois c'est la croix que Grand-Père
A gagné au Chemin des Dames et nos grands frères
Abandonnant le bleu pour un kaki douteux
Cocufiaient Madelon dans les bras de Marlène
Une fois l'an nous allions voir entre père et mère
La victoire en chantant nous ouvrir la barrière
Et nous nous en allions en suçant des bonbons
Jouer du revolver à deux sous le bouchon.

Et je me souviens, la petite juive
Elle me disait viens
Elle était jolie
On faisait des bêtises
Où on ne faisait rien
Elle s'appelait Lise
Et je m'en souviens

Dans ce monde truqué de quelle drôle de guerre
Tout ceux qui font le front le bradait à l'arrière
Nous n'avions que dix ans et dans nos gibecières
Une histoire de France qui tombait en poussière
On nous a fait courir, traverser des rivières
Sur des ponts d'Avignon qui dansaient à l'envers
Ça tirait par devant, ça poussait par derrière
Les plus pressés n'étaient pas les moins militaires
On nous a fait chanter pour un ordre nouveau
D'étranges Marseillaises de petite vertu
Qui usaient de la France comme d'un rince cul
Et s'envoyaient en l'air aux portes des ghettos

Et je me souviens, la petite juive
On lui a dit viens
Elle était jolie
Elle a fait sa valise
Un baiser de la main
Elle s'appelait Lise
Il n'en reste rien

Dans ce monde mort-né d'avant quelle autre guerre
Le Japon blessé lèche encore son cancer
Dans ce monde sceptique où ceux qui ont la foi
Ne savent plus si Dieu est devant ou derrière
Dans ce monde d'argent où la banque surnage
Comme un poisson ventru qui attend le naufrage
Nous n'avons que trente ans sainte horreur de la guerre
Et pourtant nous n'avons pas cessé de la faire
On nous a fait marner de Djébel en rizières
De Charibde en Scylla, de cuvettes en civières
Comme si nous n'avions pas autre chose à faire
Qu'à montrer nos fesses aux quatre coins de la terre

Et je me souviens la petite Juive
Elle me disait viens
Elle était jolie
On faisait des bêtises
Où on ne faisait rien
Elle s'appelait Lise
Et je m'en souviens.

 

Maurice Fanon a écrit cette chanson dans les années 60, en écho aux 15 années précédentes qui avaient fait découvrir au monde ce que l'antisémitisme avait proposé, puis appliqué pour sa solution finale.

Nous sommes en 2012, il y a quelques mois, Myriam Monsenego, 7 ans a été tuée, froidement, sans Myriam Monsenego 05-07-2012 20-14-07 342x285 05-07-2012 20-14-008.jpghésitation, avec détermination par Mohamed Merah. Parce qu'elle était juive.

Un assassinat d'une enfant de 7 ans, et « Abdelkader Merah se dit «fier» des actes de son frère Mohamed »

C'est à elle qu'on peut dédier aujourd'hui cette chanson.

Et peut-être aussi aux victimes des victimes d'agressions violentes antisémites, qui se multiplient en France, cette année.

 

 

 "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,

mais par ceux qui regardent sans rien faire."

(Albert Einstein)

 

Pas mieux comme conclusion

Norbert Gabriel

Lire la suite

Le 6 mai à 11 heures .. (heure locale rue Ferdinand Flocon) Tranche de vie et de vote ...


De la main gauche


danielle messia.jpg

 Je t'écris de la main gauche

Celle qui n'a jamais parlé

Elle hésite, elle est si gauche

Que je l'ai toujours cachée

Je la mettais dans ma poche

Et là elle broyait du noir.

Elle jouait avec les croches

Et s'inventait des histoires

Je t'écris de la main gauche

Celle qui n'a jamais compté

C'est celle qui faisait les fautes

Du moins, on l'a raconté.

Je m'efforçais de la perdre

Pour trouver le droit chemin

Une vie sans grand mystère

Où l'on n'se donne pas la main.

Des mots dans la marge étroite

Tout tremblants qui font des dessins.

Je me sens si maladroite

Et pourtant, je me sens bien.

Tiens voilà, c'est ma détresse

Tiens voilà, c'est la vérité.

Je n'ai jamais eu d'adresse

Rien qu'une fausse identité.

Je t'écris de la main bête

Qui n'a pas le poing serré

Pour la guerre, elle n'est pas prête

Pour le pouvoir, n'est pas douée.

Voilà que je la découvre

Comme un trésor oublié

Une vue que je recouvre

Pour les sentiers égarés.

On prend tous la ligne droite

C'est plus court, oh oui, c'est plus court

On n'voit pas qu'elle est étroite

Qui n'y a plus d'place pour l'amour.

Je voulais dire que je t'aime

Sans espoir et sans regrets

Je voulais dire que je t'aime

T'aime, parce que ça sonne vrai.

Devant le bureau de vote, deux files sur le trottoir pour les bureaux 7 et 8…. La file de gauche - numéro 8- mesure bien 15 mètres de trottoir, la file de droite, la 7, presque personne, c'est la mienne. Je vais direct vers la table aux bulletins, là, deux piles: celle de gauche, Nicolas Sarkozy (???) celle de droite François Hollande... Ensuite deux options, de A à J, et de H à Z... A à J, c'est pour moi, celle de la table de droite, à la droite de l'urne … Et là, je me demande s'il n'y a pas une conspiration des forces obscures pour me signifier quelque chose, mais quoi ?

Dois-je considérer comme un présage la longueur de la file de gauche sur le trottoir? Dois-je envisager comme un signe subliminal tous ces signaux « droite ? » Sous-entendu, mon destin m'a inscrit côté droit des bureaux de vote? Mais si je suis un rebelle imperméable à toute forme d'embrigadement pré-établi, dois-je dans un réflexe d'autodéfense ruer dans les brancards et sortir de la ligne droite? Danielle me rappelle que:

On prend tous la ligne droite

C'est plus court, oh oui, c'est plus court

On n'voit pas qu'elle est étroite …

Cela dit, face au moment décisif, mettre le bulletin dans l'urne, voilà que j'arrive par l'Est vers le sacro-saint tabernacle démocratique, donc je dois tourner à gauche, et faire un pas vers l'Ouest. Et ça me rappelle que toutes les grandes migrations réussies sont allées de l'Est vers l'Ouest. Ça vaut pour les Francs, pour Christophe Colomb, les colons du Far-West,... Quoique les Indiens et les Incas n'aient pas le même point de vue sur le sujet... ça marche aussi pour La longue marche de Mao, et aussi pour la marche des Mille et du Risorgimento Garibaldien, qui a suivi un axe global Nord-Nord-Ouest, l'Ouest, vous dis-je !

En revanche de l'Ouest à l'Est, ça va moins bien, Napoléon s'est ratatiné vers Moscou, la Wehrmacht aussi. Deux exceptions qui confirment la règle: La Lutwaffe s'est fait réexpédier par delà le Rhin par la Royal Air Force, lors de la bataille d'Angleterre, et la division Leclerc venant de Normandie a bouté le Teuton hors de Paris.  Mais globalement, go West man !

Le 6 Mai, vers 20 heures un autre événement d'importance, Nos Enchanteurs devient L'Autre Chanson, plus grand, plus beau, plus tout !  http://nosenchanteurs.eu/

 

Vous voyez qu'on n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle.

Norbert Gabriel

"de la main gauche"  avec Danielle Messia , quelque part au paradis des musiciens.

Lire la suite

le chat de la voisine

 

Le chat de la voisine

 

Le romantisme écologique des accords de Grenelle se frotte, au réalisme économique et se disperse au gré des ajustements réalistes.. C’est comme les grands discours d’avant les JO de Pékin, tout le monde y est allé de déclarations d’intentions définitives et de convictions affirmées, surtout de Paris, et tout le monde y est allé pour constater que le pouvoir chinois a fait ce qu’il a voulu, comme il a voulu, sans aucun respect pour les vagues promesses faites sur le plan libertés individuelles et/ou publiques. Et tous les représentants, gouvernants, éminences ont fait la génuflexion devant le réalisme économique.

En d’autres temps, un certain Adolf H avait dit « les démocraties ne bougent jamais » et de fait, la grande démocratie US a bougé quand la dictature bolchevique était en passe de faire plier les nazis. Hitler, pourquoi pas, mais le communisme, non.

Autres temps et mêmes histoires : en 1954, en plein hiver, des gens meurent de froid dans les rues de Paris, pas des clodos, des travailleurs pauvres qui ne peuvent se loger. Le gouvernement compatit et se désole, nous n’avons pas d’argent pour construire des logements. Quelques mois plus tard, la guerre d’Algérie commence, et l’état trouve un milliard de francs par jour.... Pour situer, c’est l’équivalent de 5000 Smic par jour, combien de logements ça fait ? Allez dans les 30 000 par an... De quoi loger quelques familles...

En 2008, il parait qu’en Octobre le nombre de chômeurs officiels n’a jamais été aussi bas depuis 1983. Les chômeurs ne doivent pas être au courant, étant donné le nombre de travailleurs mal logés, ou pas logés du tout, idem sur les marchés, le nombre croissant (enfin un chiffre qui croît !) de personnes seniors qui chinent les surplus et déchets de fin de marché... c’est sans doute ce que nos énarques appellent la croissance négative, que d’aucuns médisants nomment décroissance positive. Vous dansiez la carmagnole, citoyens, eh bien déchantez maintenant que vous avez un peu oublié le sens de la lutte et de l’engagement. Mais tout n’est pas si noir, dans les caisses vides de l’état, comme disait un certain, on vient de trouver quelques centaines de milliards pour les banques. L’état libéral qui se mêle de sauver la finance, c’est Marx et Lénine qui doivent rigoler, et si on les nationalisait les banques ?

Allez, une petite chanson pour la route ?

Le chat de la voisine

 


Je ne dessin'rai pas l'homme et son agonie
L'enfant des premiers pas qui gèle dans son nid
Je ne parlerai pas du soldat qui a peur
D'échanger une jambe contre une croix d'honneur
Du vieillard rejeté aux poubelles de la faim
Je n'en parlerai pas, mieux vaut ce p'tit refrain

Le chat de la voisine
Qui mange la bonne cuisine
Et fait ses gros ronrons
Sur un bel édredon dondon
Le chat de la voisine
Qui s'met pleines les babines
De poulet, de foie gras
Et ne chasse pas les rats
Miaou, miaou
Qu'il est touchant le chant du chat
Ronron, ronron
Et vive le chat et vive le chat

Miaou, miaou
Qu'il est touchant le chant du chat
Ronron, ronron
Et vive le chat et vive le chat...

 

Brève de chronologie : Yves Montand a chanté Le chat de la voisine, dans les années 56-57, quand on le vilipendait de ses engagements socio-politiques trop marqués, c’est une bonne réponse, quand on conteste aux saltimbanques le droit à l’expression citoyenne (auteur de la chanson, René Lagary).

Mon chat me conseille vivement de prendre cette chanson au premier degré, et de modifier son régime en conséquence. L’édredon, il l’a déjà, il m'a piqué le mien, pour le reste, que dalle ! Du foie gras, et pourquoi pas du caviar tant qu’on y est.

Mais les pauvres vont pouvoir travailler le dimanche au lieu de regarder le sport à la télé en grignotant des choses qui font grossir, ça montre qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne nouvelle.

Lire la suite

16/10/2008 | Lien permanent

Ni dieux ni maîtres

 

Ni Dieu ni maître.....

 

MOGADISCIO (AFP) - lundi 27 octobre 2008 - 18h01 - Une Somalienne jugée coupable d'adultère par un tribunal islamique a été enterrée vivante jusqu'au cou, puis lapidée à mort par 50 hommes lundi dans la ville portuaire de Kismayo (sud) contrôlée par les insurgés islamistes depuis le 22 août, a-t-on appris de source officielle. Des milliers de badauds s'étaient rassemblés sur l'une des principales places de la ville pour assister à l'exécution d'Aisha Ibrahim Dhuhulow.

" Notre soeur Aisha a demandé au tribunal de la charia islamique de Kismayo de la condamner et de la punir pour le crime qu'elle a commis", a expliqué à la foule un des responsables islamistes de la ville Cheikh Hayakallah. »

 

Un vieux proverbe de Babylone prophétisait jadis

 

« La femme est l’avenir de l’homme »



Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
....
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du moyen âge
Vos siècles d'infini servage
Pèsent encore lourd sur la terre
....

 

Depuis 10 000 ans, malgré les poètes et les prophètes, l’avenir est rouge sang pour les femmes des régions à l’Est du méridien de Greenwich. En 1998, une fillette afghane de 12 ans a eu les doigts coupés pour avoir verni ses ongles. Il y a quelques jours, le 27 Octobre 2008,  à Kismayo, Somalie, on apprend qu’une adolescente a été lapidée.

Les faits ne sont pas clairement expliqués dans le communiqué de l’AFP : cette adolescente de 13 ans allait voir sa grand-mère, dans la capitale Mogadiscio, elle a été violée par 3 hommes, ce qui au regard de la loi islamique est un adultère, (relation sexuelle hors mariage) puni de lapidation en public. Et Dieu dans tout ça ? Absent du débat, comme les auteurs du viol semble-t-il.

«  Le XXI ème siècle sera mystique ou ne sera pas » a dit Malraux. Avec le retour des intégrismes qui sévit un peu partout, il y a comme un malentendu. Mystique n'est pas religieux, religieux n'est pas forcément spirituel, même si Dieu est pur esprit selon les catéchismes.

Mais un dieu servi par des barbares de cet acabit, non merci. On a eu l’Inquisition avec l’Eglise de Rome, qui a beaucoup donné dans les horreurs sanctificatrices, voilà que certains islamistes perpétuent la barbarie la plus obscène.

Se déclarer athée valait le bûcher il n’y a pas si longtemps par chez nous. Et pour son salut éternel, le croyant exterminait allègrement, « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. » C’est pas que j’aie pas confiance, mais si Dieu pouvait m’expliquer directement son point du vue, par exemple sur le vernis à ongles, je préférerais.

Que je sache, les athées et autres mécréants n’ont jamais coupé les doigts d’une fillette, ou lapidé une adolescente violée. Et si Dieu a un avis là-dessus, qu’il s’exprime clairement, pas par le biais de tradutorre-traditorre aux idées viciées par un obscurantisme antédiluvien.

 

Pour mémoire, les doigts coupés de la fillette et les Bouddhas de Bamiyan, c’était la même année. Que pensez-vous que l’histoire a retenu ? Dans la hiérarchie des informations, les statues de Bouddha ont largement devancé la gamine martyrisée. Mais quelles sont donc les valeurs de ce monde malade ?

 

   Cette procédure qui guette ceux que la Société rejette   
   Sous prétexte qu'ils n'ont peut-être ni Dieu ni maître   
   Cette parole d'évangile qui fait plier les imbéciles   
   Et qui met dans l'horreur civile de la noblesse et puis du style   
   Ce cri qui n'a pas de rosette cette parole de prophète   
   Je la revendique et je vous souhaite ni Dieu ni maître,   
       
    Ni dieux,  ni maîtres !   

 

Voici les mille et une nuits d’un cauchemar qui monte

Le ciel s’assombrit les étoiles se voilent

Elles ne veulent plus voir le rouge

Sur les doigts coupés d’une petite fille afghane

Sang indifférent aux grands pays du monde

Qui préfèrent les statues aux doigts d’une enfant

Ni dieu ni maître mais des maîtresses : la liberté, la vie,

 

et la chanson d’Eluard :

 

 

Comprenne qui voudra !
Moi, mon remords,

ce fut la victime raisonnable
au regard d'enfant perdue...

 

Dédiée aux talibans, aux présidents, et à tous ceux pour qui la déraison d’état sert de justification aux actions les plus ignobles.

Les USA viennent d'élire un président métis, j'espère que ça confirmera qu'on n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle.

 

 

Norbert Gabriel

 

Merci à Ferrat, Aragon, Ferré, Eluard pour leur participation textuelle.

Lire la suite

Page : 1 2 3 4 5