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28/04/2009

En Mai, chantons gai ?

 

Chanter en Mai .....  Ô gué vive la rose, et le   lilas ??

Chanter, mais-mais-mais quoi ?

 

On nous dira qu'on a tort de chanter
La fraternité et la liberté,
Que tout cela ne sert à rien,
Que ce n'est pas encore pour demain
Et pourtant dans le monde
D’autres voix nous répondent
Et pourtant dans le monde...

 

(on peut aussi chanter Bon Anniversaire, à Georges Moustaki, le 3 Mai...)

 

Parmi les chansons d’hier et d’aujourd’hui, cueillons quelques pétales pour un florilège de saison. Tout dépend de quelle saison ... Disons en Mai, je fais la saison qu’il me plait, et les souvenirs reviennent comme dans une chanson populaire.

 

Au printemps de quoi riais-tu ?
Jeune homme bleu de l'innocence
Tout a couleur de l'espérance
Que l'on se batte dans la rue
Ou qu'on y danse
Au printemps de quoi riais-tu ?
(JF)

 

Oui, tiens, on a envie de rire, au printemps, de rire et de chanter, de bouger et de se secouer les idées avec un bon gros remue-méninges, de printemps, évidemment.

A quoi sert une chanson si elle est désarmée ?  à faire un tube et qui balance, pour faire le monde danser quand travailler c’est trop dûr ? On peut danser sur un volcan, lucide ou inconscient ...  Enragé ou engagé dans une spirale infernale, les chansons d’hier sont parfois d’une actualité cruelle :

 

Pour faire marcher le monde
Hier on t'exploitait
Aujourd'hui on te jette
Ça s'appelle le progrès

Tu n'es pas responsable
De cette apocalypse
On est seulement coupables

D'avoir été aveugles (FB)

Ils n'ont jamais autant de cœur
Quand il leur faut beaucoup d'électeurs
Quand le jour J sera passé
Finis les serments, finis les baisers
Finies les bonnes résolutions
On r'deviendra tous des pauv' cons
(FB)

 

Oh là, mais où ai-je entendu ça ? C’est un prophète visionnaire, ce François Béranger !

 

L'état comprime et la loi triche
L'impôt saigne le malheureux
Nul devoir ne s'impose au riche
Le droit du pauvre est un mot creux
(FB)

 

À choisir, je rends mes angoisses
Aux capitalistes et leur bonne foi
Avec leur minerve, ce qui les excuse
De ne pas pouvoir tourner la tête, aïe !
Du côté des petits
De ceux qui tous les jours en chient
Qui regardent béatement
Un Seillière bronzé sur leur petit écran
Et qui, bien que catho,
N'ouvre pas si souvent
Son p'tit porte-monnaie... money
(LV)

 

On surveille les profs,
Et les jeunes, on les fouille
Le pouvoir a la trouille,
Chaque fois qu'il entend :
Pas besoin de Marx ou de Jésus
Pour changer le ciel de notre Histoire,
Contre la violence du pouvoir
Nous avons les forces de la rue !
(HP)

 

Quelques bateaux d'esclaves pour balayer les rues
Ils se ressemblent tous avec leur passe-montagne
Ils ont froid à la peau et encore plus au cœur
Là-bas c'est la famine et ici la misère
Et comme il faut parfois manger et puis dormir
Dans les foyers taudis on vit dans le sordide.
(FB)


Est-ce qu'on peut sans déchoir
Faire une chanson d'une histoire
A rendre fou ?
Faut-il chanter ou taire ?
Faut-il s'en foutre ou crier
Avec les loups ?  (FB)

 

Et j’ai vu ce matin
Des hommes comme les autres
Enfermer le chagrin d’un enfant
Dans un vieil autobus
Et j’ai vu ce matin
Des uniformes bleus
Emporter un vieillard chancelant
Dans un vieil autobus

Ne te retourne pas, marche...(LV)

 

Mais p't-être qu'un jour le Crucifié
Lâchera ses clous et ses épines
Sa rédemption et tout le paquet
Et viendra gueuler dans nos ruines :
Y en a marre... y en a marre... !
(LF)

 

Et si tout finit par des chansons, l’Apocalypse sera dansante, c’est déjà ça. Avec une StarApocalypse, pour ne rien laisser perdre... Ou bien une JavApocalypse ?  Le monde chavire, crise de foi, la finance est aux abois, on ne croît plus aux actions, à peine aux obligations, on ne fait plus crédit aux gourous de Wall Street, et pas non plus à ceux qu’on lorgnait naguère, avec un sourire ambigü « votre argent m’intéresse », tout fout l’camp.

Mais le plus terrible ravage
Fut dans l'monde des banquiers
Où la grande java sauvage
Fit des victimes par milliers
"Un, deux, trois, quatre
Un, deux, trois, quatre"
Hurlaient New York et Chicago
L'or se vendit au prix du plâtre
Et le cigare au prix du mégot
(CT)

 

Quant aux Rolex, on sait pas.  Mais pour les parachutes, la mode est à la dorure, pas pour tout le monde, si t’habites sur un trottoir, un parachute, c’est pas  le plus important. Un parapluie, à la rigueur... J’en avais un, volé sans doute, le matin même à un ami... Un p’tit coin d’parapluie, un p’tit coin d’paradis... (avec Vanessa ? pourquoi pas ?)  Chanter....

Chanter
Ce n'est pas ce qu'on vous proclame
Chanter
Il faut s'y jeter à tue-tête
A bras le cœur à fendre l'âme
Avec un seul point au programme
Celui de n'être sûr de rien
Chanter
Comme on dirait je t'aime
Chanter
En allant au bout de soi-même
Chanter comme on lance un sésame
Face au public qui vous acclame
D'avoir le monde dans ses mains  (
JF)

 

Mais, mais, Mai ...

Ces temps-ci je l'avoue j'ai la gorge un peu âcre
Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre
Mais chaque jour qui vient embellira mon cri (
CN)

 

Gracias a la vida, merci l'existence
Pour chaque musique, pour chaque poème
Pour le chant des peuples qui brisent leurs chaînes
Pour le chant d'un seul qui brise le silence
Et devient pour tous un chant de délivrance
Gracias a la vida, merci l'existence
(HP)

 

Parce qu’avec un peu de soleil dans la tête, on peut se dire qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne nouvelle.

 

Norbert Gabriel

 

NB : toutes ces chansons, sauf celles de Louis Ville ont plus de 30 ans.

 

Avec l’amicale complicité ( tacite) de Georges Moustaki, Jean Ferrat, François Béranger, Louis Ville, Herbert Pagani, Léo Ferré, Georges Brassens, Claude Nougaro, Zachary Richard..

Et aussi un site des plus complets en matière de textes-chansons : http://fr.lyrics-copy.com

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