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15/08/2011

Leprest , sortie de scène...


Quand j'fus 'nambule', un seul scrupule,

Avoir peut-être choisi l'enfer

Sans avoir fermé la fenêtre,

C'était l'espoir d'entendre et voir, chers estropiés,

Sur mon caveau, résonner vos coeurs et vos pieds

Mais soyez sûrs, je vous rassure, Rien de changé

J'suis resté digne dans l'grand parking des allongés...

 

Leprest Salut 15-08-2011 14-49-45 714x715.jpg

                                           ®Martine Gatineau*

 

 

Tu aurais pu vivre encore un peu
Pour notre bonheur pour notre lumière
Avec ton sourire avec tes yeux clairs
Ton esprit ouvert ton air généreux

Tu aurais pu vivre encore un peu
Mon fidèle ami mon copain mon frère
Au lieu de partir tout seul en croisière
Et de nous laisser comme chiens galeux

Tu aurais pu vivre encore un peu

T'aurais pu rêver encore un peu
Te laisser bercer près de la rivière
Par le chant de l'eau courant sur les pierres
Quand des quatre fers l'été faisait feu

...

Tout comme Ricet et Jean et puis toi

La joie de vivre, elle est r’partie tout’ seule

Et d’un seul coup avec nos gueules de bois

On a chanté nos chansons tous ensemble

On a fini par boire à ta santé

A la santé de ceux qui te ressemblent

En espérant qu’il nous en est resté.

 ...

Quand on m'aura couché sous terre
Dans combien de temps ? Je ne sais !
Quand les copains seront passés
En me disant "Salut Leprest"
S'il est vrai que rien ne s'achève
Même après le dernier mouchoir
Lorsque commencera mon rêve
Qui viendra me dire bonsoir ?

Moi qui aimais la mise en boîte
Pour toujours je serai servi
J'en rirai puisque c'est la vie
Foin des paroles maladroites
Mais une chose me tracasse
Plus que la messe ou l'encensoir
À l'heure où les vivants s'enlacent
Qui viendra me dire bonsoir ?

 

 

C'est peut-être Leprest, cette nouvelle étoile dans le ciel des Perséïdes, une nuit du mois d'Août, une étoile saltimbanque, une passante qui chanterait

'C'est pour l'amour pas pour la gloire que j'viens vous voir...' ad libitum

L'artiste a tiré sa révérence...  Tchao, mec..

On n'est jamais à l'abri d'une mauvaise nouvelle, même à Paris au mois d'Août...

 

Norbert Gabriel

 

 

Dans l'ordre des chansons , il y a Allain Leprest,'"Quand j'étais mort"', Jean Ferrat « Tu aurais pu » Bernard Dimey -et Jehan- « adieu pour un artiste » et Pierre Louki « Qui viendra me dire bonsoir »

 

* Cette photo de Martine Gatineau a été prise à Ivry en 1994, Allain Leprest chantait 'Je viens vous voir"

 

Commentaires

De la part de Didier Pascalis,


Chers amis, je me connecte enfin... Impossible de répondre personnellement à tous vos messages si gentils qui me touchent infiniment, sachez-le.

Pour info: les obsèques d'Allain auront lieu MARDI 23 Aout à 16H au cimetière D'IVRY/SEINE rue Monmousseau; M° Mairie d'Ivry.

Ces obsèques sont publiques, merci simplement de ne pas prendre la famille en photo , c'est sa volonté.

Merci de la respecter, je compte sur vous.

Venez nombreux; Allain adorait vos preuves d'amour...

Merci de faire passer l'info.

Encore merci à tous.

Didier Pascalis

Écrit par : NGabriel | 17/08/2011

"J'ai peur des rues des quais du sang
Des croix de l'eau du feu des becs
D'un printemps fragile et cassant
Comme les pattes d'un insecte .

J'ai peur de vous de moi j'ai peur
Des yeux terribles des enfants
Du ciel des fleurs du jour de l'heure
D'aimer de vieillir et du vent .

J'ai peur de l'aile des oiseaux
Du noir du silence et des cris
J'ai peur des chiens j'ai peur des mots
Et de l'ongle qui les écrit .

J'ai peur des notes qui se chantent
J'ai peur des sourires qui se pleurent
Du loup qui hurle dans mon ventre
Quand on parle de lui j'ai peur .

J'ai peur ...

J'ai peur du coeur des pleurs de tout
La trouille des fois la pétoche
Des dents qui claquent et des genoux
Qui tremblent dans le fond des poches .

J'ai peur de deux et deux font quatre
De n'importe quand n'importe où
De la maladie délicate
Qui plante ses crocs sur tes joues .

J'ai peur du souvenir des voix
Tremblant dans les magnétophones
J'ai peur de l'ombre qui convoie
Des poignées de feu vers l'automne .

J'ai peur des généraux du froid
Qui foudroient l'épi sur les champs
Et de l'orchestre du Norrois
Sur la barque des pauvres gens .

J'ai peur ...

J'ai peur de tout seul et d'ensemble
Et de l'archer du violoncelle
J'ai peur de la haut dans tes jambes
Et d'une étoile qui ruisselle .

J'ai peur de l'âge qui dépèce
De la pointe de son canif
Le manteau bleu de la jeunesse
La chair et les baisers à vif .

J'ai peur d'une pipe qui fume
J'ai peur de ta peur dans ma main
L'oiseau-lyre et le poisson-lune
Eclairent pierres du chemin .

J'ai peur de l'acier qui hérisse
Le mur des lendemains qui chantent
Du ventre lisse où je me hisse
Et du drap glacé où je rentre .

J'ai peur ...

j'ai peur de pousser la barrière
De la maison des églantines
Où le souvenir de ma mère
Berce sans cesse un berceau vide .

J'ai peur du silence des feuilles
Qui prophétise le terreau
La nuit ouverte comme un oeil
Retourné au fond du cerveau .

J'ai peur de l'odeur des marais
Palpitante dans l'ombre douce
J'ai peur de l'aube qui paraît
Et de mille autres qui la poussent .

J'ai peur de tout ce que je serre
Inutilement dans mes bras
Face à l'horloge nécessaire
Du temps qui me les reprendra .

J'ai peur,j'ai peur
J'ai peur
J'ai peur ..."


Rien à ajouter à ce texte de chanson, infiniment, terriblement, désespérément beau ...

Écrit par : Danièle | 31/08/2011

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