20/05/2012
Le syndrôme de l'escargot
La pluie fait des claquettes
sur les trottoirs ... à Paris...
et moi et moi et moi, quand il pleut, je fais comme l'escargot, je sors dans la rue, et j'y pêche des tableaux ou des eaux fortes, c'est pas comme Gavroche le nez dans la poussière, à cause de Voltaire, mais les pieds dans le ruisseau .. comme ? Le grand Jacques:
Les pieds dans le ruisseau
Moi je regarde couler la vie
Les pieds dans le ruisseau
Moi je regarde sans dire un mot
sans dire un mot, mais en faisant quelques photos … il apparaît d'étranges eaux fortes
La rue est parfois un petit théâtre vivant en constante mutation, il suffit d'une averse pour faire naître des paysages surréalistes, et c'est le trottoir qui devient un kaléïdoscope de paysages mouvants, de mélanges de lumières et des formes fugitives, éphémères, à attraper d'urgence, car la vie bouge toujours, elle transforme le banal en fantasmagories colorées,
en polychromies d'écorces que la pluie sublime en émaux scintillants, le temps d'une ondée
Des feuilles deviennent des étoiles tombées du ciel, des étoiles de Halley que le vent balaiera … mais, le temps d'un orage, elles sont les stars du trottoir, le temps d'un regard... avec une fraction de seconde d'éternité.
Ces images ont toutes été faites des jours de pluie, de printemps, ou d'automne sur 150/200 mètres du boulevard Barbès, avec parfois un coup de pouce de la chance, comme pour l'image deux, une seconde avant, elle n'existait pas, 10 secondes après elle n'existait plus.
Et comme dit l'escargot à la grenouille en regardant arriver de beaux nuages, on n'est jamais à l'abri d'une bonne nouvelle
Norbert Gabriel.
Merci à Nougaro et Brel pour leur aimable participation.
et pour quelques notes de musique de plus, un joli moment jazzy musical
http://www.ina.fr/divertissement/chansons/video/I07097466...